La saison des brocantes est enfin ouverte !
Ce dimanche matin je suis allée prendre le soleil du côté de Jasseron, ; et plus exactement les champs, puisque le vide grenier était installé un peu à l'extérieur du village revermontois. Et pour cause : beaucoup d'exposants, et non pas moins de visiteurs.
Je fais partie de ces flâneurs du dimanche qui font la grasse mat et espèrent néanmoins trouver la perle rare en déambulant à l'heure de l'apéro. Quand tous les collectionneurs et professionnels hérissés de frontales et à la moue boudeuse (surtout, ne jamais montrer qu'on est VRAIMENT intéressé par une objet...) ont déjà emporté les belles pièces. J'aime bien ce côté fond de tiroir...Quand il ne reste plus grand chose de tape à l'oeil (et au porte-monnaie), mon imagination se pose sur les objets un peu anodins, sur leurs belles formes et leurs belles couleurs, indépendamment de l'usage premier qui était le leur. Le détournement c'est pour moi en somme !
Mais cette fois, pas de détournement à opérer, tout au plus un peu de ponçage et de nettoyage. Je suis tombée sur un petit établi de menuisier, sans doute fabriqué...par un menuisier ! Il est en hêtre bien costaud et (forcément madame !) bien assemblé.
Je ne savais pas quelle destination lui donner (un peu trop haut pour les jumeaux de ma soeur...Pour le moment...) jusqu'à ce que je me rappelle le petit renfoncement de ma cuisine. Cuisine, où, bien sûr, il n'y a jamais assez de place pour poser : les fruits, les bouteilles de vin qu'on veut garder à porter de main (et de gosier), le sac à main, les pubs qu'on ne lit pas, les bouquets de fleurs, la miche entamée, le grille pain, les godasses pleines de terre, bref...
En parallèle, ma ponceuse a repris du service. J'ai décapé le plateau du bureau années 70 récupéré il y a quelques mois en décheterie. Il est en chêne à plateau ouvrant en deux morceaux. Le bois est bien sûr amoché (sales petits morveux...Mais que celui qui n'a jamais gratté sa pointe de compas sur son bureau d'écolier me jette la première boulette de papier mâchonné...), mais la teinte est belle au naturel.
Il va maintenant me falloir poncer le caisson inférieur, mi-chêne massif mi-contreplaqué, qui a moins bien vieilli. Du boulot de rafistolage en perspective.